Il y a trois décennies, Volkswagen a marqué les esprits avec l’une de ses initiatives les plus audacieuses et mémorables : le lancement de la gamme « Arlequin ». Cette série spéciale, reconnaissable à son design inédit composé de panneaux de carrosserie multicolores, a su captiver un public à la recherche de singularité et de fun sur quatre roues. Aujourd’hui, nous replongeons dans l’histoire de cette édition colorée qui a non seulement mis du piment dans le paysage automobile des années 90, mais continue d’inspirer les passionnés et collectionneurs.
L’Origine de la Série « Arlequin » chez Volkswagen
À la mi-années 90, Volkswagen cherchait à dynamiser les ventes de certains de ses modèles les plus populaires tels que la Polo. Pour cela, la marque a lancé plusieurs séries spéciales, dont une qui a marqué les esprits par son originalité : la série « Arlequin ». Cette série était inspirée d’une campagne de publicité nord-américaine des années 60, où une Volkswagen Coccinelle arborait des panneaux de carrosserie de différentes couleurs, illustrant la facilité avec laquelle les pièces pouvaient être remplacées d’année en année.
Caractéristiques distinctives de la Polo « Arlequin »
La Volkswagen Polo « Arlequin » a été introduite en 1995. Cette voiture se démarquait non seulement par sa palette de couleurs diverse sur une même voiture mais également par une approche audacieuse du design automobile. La Polo était disponible en quatre couleurs de base : rouge Tornado, jaune Ginster, vert Pistache et bleu Chagall. L’agencement de ces couleurs variait d’une voiture à l’autre, aucun panneau de carrosserie ne suivant le précédent en terme de couleur.
Un succès inattendu
Initialement, cette série spéciale devait être limitée à seulement 1.000 exemplaires. Cependant, grâce à une demande plus forte que prévue, Volkswagen a produit un total de 3.806 Polo « Arlequin ». La majorité de ces voitures a été vendue en Europe, notamment en Allemagne, et seulement quelques-unes ont été exportées. Cette alternative haute en couleur a visiblement séduit un public en quête de différenciation, malgré les critiques parfois amusées de ceux la considérant comme une « voiture de clown ».
Extension et déclin
Portée par le succès européen de la Polo « Arlequin », Volkswagen a tenté de reproduire cette formule aux États-Unis avec la Golf en 1996. Malheureusement, cette dernière n’a pas rencontré le même succès, seules 264 unités ayant été vendues. Ce flop marque la fin des expérimentations de Volkswagen avec la formule « Arlequin » sur le marché américain.
L’héritage de l’Arlequin
Aujourd’hui, la série « Arlequin » de Volkswagen est perçue avec un respect nostalgique par les admirateurs et les collectionneurs de la marque. Cette initiative, autrefois vue comme une bizarrerie, est désormais célébrée comme un exemple coloré de l’audace de Volkswagen dans les années 90. L’« Arlequin » continue d’inspirer des passionnés, qui personnaliser leur véhicule dans un esprit similaire, prouvant que les goûts audacieux peuvent devenir des classiques vénérés avec le temps.